Le président américain Donald Trump a entamé son périple asiatique avec un atterrissage remarqué à Kuala Lumpur. Accueilli chaleureusement, il a démarré sa visite par des gestes protocolaires décontractés, allant jusqu’à inviter le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, à partager sa limousine présidentielle. Cette tournée, qui le mènera ensuite au Japon et en Corée du Sud pour le forum de Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), s’annonce riche en enjeux diplomatiques et commerciaux.
Sa participation au sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) à Kuala Lumpur a été marquée par des événements notables. Donald Trump a notamment présidé une cérémonie de réconciliation entre le Cambodge et la Thaïlande. Il a qualifié ces accords de « paix de Kuala Lumpur » et de « pas monumental » vers la paix, renforçant son image de « faiseur de paix » et de négociateur commercial.
Au-delà de cette médiation, l’objectif principal de cette tournée est de consolider les relations économiques et stratégiques des États-Unis dans la région. Le président américain cherche à apaiser les tensions commerciales avec la Chine et à rassurer ses alliés régionaux, déstabilisés par la guerre économique entre les deux géants. Des négociations commerciales cruciales avec la Chine ont d’ailleurs débuté en marge du sommet de l’ASEAN, avec l’espoir de parvenir à un « accord global » et d’éviter de nouvelles taxes douanières.
La Malaisie, en tant qu’hôte, espère également tirer profit de cette visite pour finaliser un accord commercial bilatéral avec les États-Unis. Des discussions sur le commerce et les investissements, la défense et la sécurité sont au programme des rencontres bilatérales entre Donald Trump et Anwar Ibrahim. Des accords sur les terres rares, essentielles pour les industries américaines, sont aussi au cœur des préoccupations.
Ce voyage est la première visite de Donald Trump en Asie du Sud-Est depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025. Il témoigne de l’importance stratégique et économique que les États-Unis accordent désormais à cette région en pleine croissance. Malgré quelques manifestations pro-palestiniennes à Kuala Lumpur, la tournée vise à renforcer l’influence américaine et à obtenir des accords bénéfiques pour l’économie américaine.
