
La championne paralympique Pauline Déroulède et l’association « Sauver des vies, c’est permis » célèbrent une « énorme victoire » après l’adoption par les eurodéputés d’une réforme des permis de conduire. Cette réforme, saluée comme « une première », inclut des visites médicales d’aptitude, un combat mené de longue date contre les violences routières. Pauline Déroulède, dont la vie a été bouleversée en 2018 après avoir été fauchée par un nonagénaire, a exprimé son émotion et sa gratitude envers le Parlement européen, soulignant que cette avancée donne « du sens à tout cet investissement depuis sept ans ».
Mardi, les eurodéputés ont adopté cette réforme du permis de conduire à l’échelle de l’Union Européenne. L’objectif est ambitieux : réduire de moitié le nombre de morts sur les routes d’ici 2030 et atteindre « zéro mort » en 2050, alors que 20 000 décès ont été enregistrés en 2024. Une mesure clé de cette réforme est l’introduction d’un certificat médical.
Concrètement, les permis de conduire auront une validité de quinze ans. Pour les conducteurs âgés de 65 ans et plus, cette durée pourra être réduite, impliquant des visites médicales plus fréquentes ou des cours de remise à niveau. Lors de l’obtention du premier permis ou de son renouvellement, une visite médicale sera obligatoire. Toutefois, les États membres auront la flexibilité de remplacer cette visite par des formulaires d’auto-évaluation ou d’autres systèmes nationaux.
Floraine Jullian, du collectif « Sauver des vies, c’est permis », a qualifié cette nouvelle de « victoire énorme » dans la reconnaissance des dangers liés à l’inaptitude à la conduite. Elle a souligné que depuis le 1er septembre, plus de 22 accidents liés à l’inaptitude ont été rapportés. Le collectif et Pauline Déroulède appellent désormais la France à « mettre en œuvre ces visites médicales pour tous les conducteurs sans plus attendre », en s’appuyant sur une proposition de loi transpartisane prévoyant un certificat médical renouvelable. Les pays de l’UE disposent de trois ans pour transposer ces nouvelles dispositions dans leur droit national.






