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Le Livret A et le LDDS ont subi une décollecte record de 2,71 milliards d'euros en septembre, la plus forte depuis dix ans, en raison de la baisse des taux à 1,7 % et des dépenses de rentrée. L'assurance-vie attire les épargnants.

En septembre, le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont enregistré une décollecte combinée de 2,71 milliards d’euros, un niveau inédit depuis dix ans, selon les données de la Caisse des dépôts et consignations. Il faut en effet remonter à septembre 2015 pour observer une décollecte plus forte sur ces produits. Cette situation est principalement attribuée à la baisse du taux de rémunération du Livret A et du LDDS à 1,7 % au 1er août dernier, incitant les ménages à se tourner vers des placements plus attractifs, comme l’assurance-vie.

Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, explique également que cette décollecte s’explique par les dépenses de rentrée scolaire et la fin des vacances. De plus, 13,1 millions de contribuables ont été soumis à un prélèvement supplémentaire au titre de l’impôt sur le revenu de 2024 en septembre. L’encours total du Livret A et du LDDS s’établit à 606,8 milliards d’euros fin septembre, contre 604 milliards fin janvier.

Malgré cette tendance baissière pour les livrets réglementés, le Livret d’épargne populaire (LEP) a enregistré une collecte positive de 111 millions d’euros en septembre. Son taux de rémunération de 2,7 % reste attractif pour les épargnants éligibles, bien que leurs revenus modestes limitent leur capacité d’épargne. L’encours du LEP atteint 80,7 milliards d’euros fin septembre, en légère baisse par rapport aux 82,3 milliards de fin janvier.

Les perspectives pour les livrets ne s’améliorent pas pour les prochains mois. La Banque centrale européenne pourrait en effet de nouveau baisser ses taux directeurs, ce qui pourrait entraîner une nouvelle diminution de la rémunération de ces produits d’épargne, qui dépendent à la fois des taux d’intérêt et de l’inflation, actuellement au plus bas depuis plusieurs mois. Face à un rendement en baisse et à une inflation contenue, l’assurance-vie et d’autres placements pourraient continuer de séduire les épargnants français.