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L'assurance-vie en euros connaît un retour en grâce spectaculaire en 2025, devenant le placement favori des épargnants. Les cotisations et la collecte nette s'envolent, surpassant déjà les chiffres de l'année précédente, confirmant la résurgence des fonds en euros malgré une décennie difficile.

Amorcé fin 2024, le regain d’intérêt des épargnants pour l’assurance-vie en euros s’est confirmé en 2025, la propulsant au rang de placement préféré. Sur les huit premiers mois de l’année, les cotisations nouvelles ont atteint 128,3 milliards d’euros, soit une progression de 8 % par rapport à l’année précédente. La collecte nette, après déduction des retraits, s’élève à 35,3 milliards, surpassant déjà le total enregistré sur l’ensemble de 2024 (28,5 milliards d’euros). Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, souligne que l’assurance-vie « s’impose comme le placement de l’année », dans un contexte où l’épargne des ménages a atteint 18,9 % de leur revenu disponible brut au deuxième trimestre.

Cette dynamique est particulièrement marquée pour les fonds en euros. Ces supports, dont le capital est garanti, représentent encore la majeure partie de l’assurance-vie, constituant 70 % des encours sous gestion (2 068 milliards d’euros fin août) et plus de 60 % des nouveaux versements. Les fonds en euros avaient connu une période difficile en raison d’une décennie de taux plancher. Entre 2012 et 2021, l’OAT dix ans, référence du secteur, est passée de 2,5 % à 0 %, entraînant un désintérêt au profit de placements liquides mieux rémunérés comme le Livret A. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée, l’assurance-vie en euros retrouvant sa place de choix dans l’épargne des Français.