
Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Edouard Geffray, a dressé un tableau alarmant de la situation scolaire en France. Lors de sa première interview sur France Inter mercredi 22 octobre, il a qualifié la situation d’« extrêmement inquiétante » en ce qui concerne le niveau des élèves, les inégalités sociales et scolaires, ainsi que leur santé, notamment psychique. Ces trois points constituent ses priorités majeures.
Interrogé sur les 4 000 suppressions de postes d’enseignants prévues dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, M. Geffray a justifié cette mesure par la baisse démographique. Il a souligné que certaines régions ne comptent plus suffisamment d’enfants, rendant inévitables ces suppressions. Le ministre a rappelé que, selon les projections, la France comptera un million d’élèves de moins en maternelle et primaire entre 2018 et 2028. Sans cette adaptation, le nombre de postes à retirer aurait été bien plus élevé, estimé entre 8 000 et 9 000.
Malgré ces ajustements, Edouard Geffray a assuré qu’à la rentrée 2026, la moyenne nationale serait de 21 enfants par classe dans le premier degré, un chiffre historiquement bas pour la France.
Concernant le ralentissement des recrutements d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), avec 1 200 postes prévus dans le PLF 2026 contre 2 000 l’année précédente, le ministre a admis des « contraintes budgétaires » mais aussi un manque d’« attractivité » et de « vivier » pour cette profession. Il s’est engagé à étudier ces problèmes dans les mois à venir.
Enfin, sur la qualité pédagogique, une réforme de la formation et du recrutement des enseignants est en cours, ramenant les concours à bac + 3. Plus de 8 000 postes de fonctionnaires stagiaires rémunérés sont prévus. Le ministre a également insisté sur la nécessité de renforcer la formation continue, jugée insuffisante en France.