
Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a révélé sur RTL que le problème de sécurité au musée du Louvre, mis en lumière par le récent vol de joyaux, n’était « pas d’hier » et était une préoccupation connue de l’administration. Un pré-rapport consulté par l’AFP souligne le « retard persistant » du musée le plus visité au monde dans le déploiement d’équipements de sécurité pour protéger ses œuvres d’art.
Pierre Moscovici a précisé que « le rapport n’apprend pas des choses qui sont inconnues de l’administration » et que, même si l’ampleur exacte du problème n’était peut-être pas totalement perçue, la situation était globalement connue. Le rapport est actuellement en phase de « contradiction » avec les ministères concernés, une étape où les observations formulées par la Cour sont examinées et contestées.
Le président de la Cour des comptes a demandé une accélération de cette phase afin de rendre public le rapport « d’ici à deux semaines ». Il a également tenu à souligner que le rapport ne se concentre pas uniquement sur la sécurité, mais aborde un éventail de sujets bien plus large.
Interrogé sur un lien potentiel entre les failles de sécurité et d’éventuelles restrictions budgétaires, Pierre Moscovici a écarté cette hypothèse pour le Louvre. Il a souligné que le musée a bénéficié de nombreux projets, a été « assez richement doté » et dispose de mécénats, ce qui en fait une institution « pas sans ressources ».
Enfin, Pierre Moscovici a qualifié le vol de « une affaire considérable, avec un retentissement international incroyable ». Il a insisté sur l’importance de ce symbole pour les Français, déclarant que « on a volé notre trésor national, c’est pour les Français un symbole grave, il faut assurer la sécurité du Louvre ».






