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Cinq ans après les promesses de reconnaissance des « travailleurs essentiels », la CFDT milite pour de meilleurs salaires et conditions de travail, dénonçant un sentiment de mépris.

Cinq ans après les déclarations d’Emmanuel Macron sur la reconnaissance des « travailleurs de la deuxième ligne », la question de leur valorisation reste entière. En pleine crise du Covid-19, le président avait souligné que le pays reposait sur ces femmes et ces hommes souvent mal rémunérés. Aujourd’hui, la CFDT Services relance le débat avec la publication de l’ouvrage « Essentiels si essentiels ».

Ce livre, mêlant témoignages, analyses d’experts et propositions syndicales, met en lumière le sentiment d’abandon et de mépris ressenti par ces travailleurs. Nelly, agente de propreté, confie : « Je suis fière de ce que je fais. C’est le regard des autres qui nous fait nous sentir comme des salariés de seconde zone ». Ce sentiment d’être « des invisibles » mais pourtant « indispensables » est partagé par beaucoup.

Les témoignages recueillis révèlent une profonde amertume face aux efforts déployés pendant les confinements. Les espoirs d’une meilleure reconnaissance, se traduisant par de meilleurs salaires et des conditions de travail améliorées, ont été rapidement déçus. Yann, salarié de la grande distribution, résume le sentiment général : « On garde de cette période un grand sentiment d’injustice, qui se transforme aujourd’hui en colère parce que nous sommes socialement maltraités ». La CFDT souhaite donc remettre ces promesses de reconnaissance au cœur du débat public et économique.