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Le cambriolage spectaculaire au Louvre provoque l'indignation de la classe politique. Le RN dénonce l'État, la gauche cible la ministre de la Culture. Les failles de sécurité sont au cœur du débat.

Le cambriolage spectaculaire survenu dimanche matin au musée du Louvre a provoqué une vague de réactions indignées au sein de la classe politique française. Quatre individus, toujours en fuite, ont dérobé huit bijoux d’une valeur historique inestimable dans la galerie d’Apollon, exploitant les failles de sécurité du plus grand musée du monde. Cet événement met en lumière les vulnérabilités du patrimoine français, et relance le débat sur la sécurisation des sites culturels nationaux.

Le Rassemblement national (RN) a rapidement dénoncé une «insupportable humiliation pour notre pays», par la voix de Jordan Bardella. Marine Le Pen, quant à elle, a souligné que «le moment n’est pas à la polémique», tout en regrettant le manque de sécurisation des «musées et bâtiments historiques» face aux menaces croissantes. Ces déclarations interviennent alors qu’un pré-rapport de la Cour des comptes pointe un «retard considérable dans la mise aux normes des installations techniques» du Louvre, révélant notamment l’absence de caméras de vidéosurveillance dans près des trois quarts des salles du secteur Richelieu.

Le Président de la République, Emmanuel Macron, a réagi en déclarant que ce vol est «une atteinte à un patrimoine que nous chérissons car il est notre Histoire», affirmant sa détermination à «retrouver les œuvres et les auteurs». David Lisnard, maire de Cannes, a interpellé le président sur les défaillances de la sécurité, tandis que Gérald Darmanin a admis que «nous avons failli». Laurent Wauquiez, chef du groupe Les Républicains, a déploré que «La France a été volée».

À gauche, les critiques se sont concentrées sur la ministre de la Culture, Rachida Dati. Ian Brossat, sénateur communiste, a questionné son implication, suggérant qu’elle était davantage préoccupée par la campagne municipale. Il a également rappelé la grève des salariés du Louvre en juin dernier, qui protestaient déjà contre le manque de personnel et les failles de sécurité. David Belliard, candidat écologiste à la mairie de Paris, a également pointé le «mépris» de la direction du musée et du ministère face à ces alertes. Cet incident souligne l’urgence du plan «Louvre – Nouvelle Renaissance» annoncé en janvier, incluant un «plan de rénovation du patrimoine et des infrastructures».