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Les débats sur le budget 2026 s'ouvrent à l'Assemblée nationale avec des discussions intenses sur les recettes et une série d'amendements. L'impôt universel et la taxe Zucman sur les hauts patrimoines sont au cœur des préoccupations. Le gouvernement est engagé dans une course contre la montre pour faire adopter son budget.

Les discussions autour du budget 2026 ont débuté ce lundi à l’Assemblée nationale, marquant le début d’un marathon parlementaire incertain. En commission des finances, les députés ont entamé l’examen de la partie recettes du budget de l’État, avec près de 1500 amendements à débattre avant un examen en séance plénière prévu ce vendredi. Ces premiers échanges ont déjà vu les oppositions engranger des victoires notables grâce à des alliances stratégiques.

Parmi les propositions adoptées figure le principe d’un « impôt universel », ciblant les contribuables les plus fortunés et les paradis fiscaux, soutenu par La France insoumise et le Rassemblement national. Cette mesure vise à ce que les Français, où qu’ils se trouvent dans le monde, paient leurs impôts. Les parlementaires ont également validé la pérennisation d’une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui restera en vigueur tant que le déficit public ne descendra pas sous la barre des 3 % du PIB. Ces initiatives témoignent de la volonté d’explorer de nouvelles pistes pour augmenter les recettes de l’État, dans un contexte de forte pression sur les finances publiques.

Les débats se poursuivront sur des sujets sensibles, comme la très discutée « taxe Zucman » sur les hauts patrimoines. Cette taxe, proposée par l’économiste Gabriel Zucman, vise à instaurer un impôt minimum de 2% sur le patrimoine des 0,01% des Français les plus riches, y compris professionnel, dès lors qu’il atteint 100 millions d’euros. Bien que rejetée en commission par le camp gouvernemental et le RN qui craignent un impact négatif sur l’entrepreneuriat, cette proposition fera l’objet d’un nouveau débat dans l’Hémicycle. Le calendrier est serré, avec 70 jours pour adopter l’ensemble du budget avant la mi-décembre, une véritable course contre la montre pour le gouvernement en majorité relative.