
Vingt employés des Nations unies (ONU) sont actuellement détenus à Sanaa, la capitale du Yémen, par les rebelles houthistes. Cette situation fait suite à une descente effectuée samedi par les insurgés yéménites dans un bâtiment résidentiel de l’organisation internationale. Parmi les personnes retenues figurent quinze membres du personnel international et cinq membres du personnel national.
Jean Alam, porte-parole du coordinateur résident de l’ONU au Yémen, a confirmé que le représentant de l’Unicef au Yémen, le Britannique Peter Hawkins, fait partie des personnes détenues. Onze autres employés yéménites ont été libérés après interrogatoire. L’ONU est en contact avec les Houthis et d’autres parties pour résoudre rapidement cette « situation grave » et obtenir la libération de tout le personnel.
Les rebelles houthistes justifient ces arrestations en accusant les employés d’appartenir à des « cellules d’espionnage » liées aux États-Unis et à Israël. Abdelmalek Al-Houthi, le chef des rebelles, a affirmé avoir démantelé « l’une des cellules d’espionnage les plus dangereuses », la présentant comme liée à des organisations humanitaires telles que le Programme alimentaire mondial et l’Unicef.
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a qualifié ces accusations de « dangereuses et inacceptables », soulignant qu’elles mettent en péril la sécurité du personnel onusien et des travailleurs humanitaires, et compromettent les opérations de secours vitales dans un pays déjà ravagé par plus de dix ans de guerre civile. Le Yémen fait face à l’une des pires crises humanitaires mondiales.