
Une fraction grandissante d’électeurs et de sympathisants des Républicains (LR) exprime un désir croissant d’alliance électorale, voire de programme commun, avec les forces de la droite nationaliste. Ce mouvement, motivé par des raisons de cohérence idéologique, de dépit ou de pragmatisme, met en lumière les profondes divisions au sein du parti.
Hubert, un retraité lyonnais de 82 ans, incarne parfaitement ce sentiment. Fidèle aux Républicains et à ses prédécesseurs (RPR, UMP) depuis soixante-quatre ans, il exprime aujourd’hui sa déception. « Ce qui se passe dans le parti est lamentable », déplore-t-il, critiquant également l’incapacité des macronistes à gouverner efficacement.
Pour Hubert, l’idée d’un second tour de l’élection présidentielle sans candidat républicain, comme en 2017 où il s’est résolu à voter Emmanuel Macron, est un crève-cœur. Autrefois farouchement opposé au Front National, qu’il qualifiait de « folie furieuse », il constate désormais la faiblesse de sa famille politique.
Ce constat l’amène à une conclusion inattendue : « L’union des droites me semble inéluctable. Et j’y suis favorable. » Ce témoignage n’est pas isolé et reflète une tendance de fond au sein de l’électorat de droite, qui cherche des solutions face à la fragmentation politique et à la difficulté de peser sur la scène nationale. Le dilemme de l’union des droites pose des questions fondamentales sur l’avenir des Républicains et la recomposition du paysage politique français.