Dès l’adolescence, nombreuses sont les jeunes filles à développer un complexe concernant la forme de leurs parties intimes. Gabrielle, une avocate de 53 ans, témoigne de son mal-être adolescent, hantée par des petites lèvres qu’elle jugeait « monstrueuses » et dépassant excessivement. Cette gêne, souvent vécue en silence, a profondément marqué son adolescence, faute de pouvoir en discuter ouvertement.
La docteure Sophie Berville, chirurgienne gynécologue spécialisée, observe ce phénomène chez plusieurs dizaines de femmes chaque année. Elle explique que la puberté entraîne des modifications de la zone génitale, et que chez certaines, les petites lèvres deviennent plus proéminentes. Cette variance naturelle est souvent éloignée des représentations stéréotypées d’une vulve « fermée », contribuant ainsi au complexe des jeunes filles. Il est crucial de souligner que toutes les vulves sont différentes et que la forme des petites lèvres varie grandement d’une femme à l’autre.
L’hypertrophie des petites lèvres, c’est-à-dire une taille jugée excessive, peut être source de gêne esthétique ou fonctionnelle. Cette dernière peut se manifester par un inconfort lors du port de vêtements serrés, de la pratique sportive ou des rapports sexuels. La labioplastie, également appelée nymphoplastie, est une intervention chirurgicale qui vise à réduire la taille des petites lèvres. Elle est de plus en plus demandée, y compris chez les adolescentes et les jeunes femmes.
Bien que cette intervention puisse apporter un soulagement aux femmes souffrant d’un complexe important ou d’une gêne fonctionnelle, il est important de noter que le développement des organes génitaux n’est pas terminé avant l’âge de 18 ans. Les médecins s’efforcent d’ailleurs de rassurer les jeunes patientes, expliquant qu’il n’existe pas de vulve « normale », mais une multitude de variations physiologiques.
La chirurgie intime féminine propose différentes techniques de réduction des petites lèvres. Une nymphoplastie peut se réaliser selon une approche longitudinale ou triangulaire, en fonction de l’excédent à retirer. Cette intervention est généralement rapide et la convalescence est simple. Un remboursement peut être envisagé sous certaines conditions.
