
C’est une véritable douche froide pour les représentants du personnel de SFR. L’annonce, mardi 14 octobre, de l’offre conjointe d’Orange, Bouygues Telecom et Free pour démanteler l’opérateur au carré rouge, propriété de Patrick Drahi, a suscité de vives inquiétudes quant à l’avenir de l’emploi. Malgré le rejet de leur offre de 17 milliards d’euros par Altice France, la maison mère de SFR, les syndicats craignent que les près de 8 000 salariés de l’entreprise ne fassent les frais de cette bataille pour son rachat.
Pour Olivier Lelong, délégué syndical central de la CFDT, le « problème » majeur de cette opération est que « l’emploi n’est jamais pris en compte ». Les récentes déclarations de Roland Lescure, le nouveau ministre de l’Économie, n’ont pas apaisé ces craintes. Mercredi 15 octobre, sur RTL, il a promis une « extrême vigilance » en cas de rachat de SFR par ses concurrents, concernant « l’impact sur les prix des consommateurs et l’impact sur la qualité de service ». Cependant, aucune mention n’a été faite du sort des employés, ce qui alimente l’inquiétude syndicale face à une potentielle restructuration majeure.