
Au lycée Morse de Bath, dans le Maine (États-Unis), une nouvelle approche de la punition scolaire prend racine, initiée par Leslie Trundy, une conseillère scolaire passionnée de randonnée. Plutôt que les traditionnelles heures de retenue en salle de classe, les élèves dissipés se voient offrir une alternative revigorante : une promenade sur les sentiers naturels environnants. Cette méthode, bien que marginale, a montré des résultats prometteurs.
L’idée est née en septembre 2024, lors d’une conférence où les bienfaits du temps passé à l’extérieur ont été mis en avant. Leslie Trundy, forte de ses 54 ans et de son expérience en randonnée, a proposé cette idée à l’administration de son établissement. Après une certaine réticence initiale, les quatre premiers élèves ont expérimenté cette punition en plein air à l’automne 2024, sur le sentier Whiskeag derrière l’école. Durant ces marches, les jeunes échangent, lisent des poèmes, et profitent d’un environnement plus stimulant que les murs d’une salle de classe.
Leslie Trundy a constaté un « meilleur état d’esprit » chez les élèves après la randonnée. « Ils me l’ont même dit : ‘C’était vraiment génial, merci.’ Même s’ils ne le disent pas clairement, je peux voir qu’ils sont dans un meilleur état d’esprit », a-t-elle partagé au Washington Post. Cette observation est appuyée par la science : Amy McDonnell, chercheuse postdoctorale en neurosciences cognitives à l’Université de l’Utah, souligne le lien entre le temps passé dehors et l’amélioration de la santé mentale et physique, la réduction du stress et l’augmentation de la concentration. Des études montrent que même dix minutes passées dans la nature peuvent avoir des effets positifs sur la santé mentale, un impact qui s’amplifie avec deux heures par semaine. La nature favorise la concentration, la mémoire et l’apprentissage, et peut même diminuer les symptômes de troubles du déficit de l’attention.
L’initiative a non seulement réduit le nombre de retenues – passant de six ou sept élèves l’année précédente à deux ou trois pour les randonnées – mais a aussi incité certains participants à continuer de marcher, même sans sanction. Les bienfaits de cette approche ne se limitent pas à la réduction des sanctions ; ils offrent une opportunité unique de bien-être et de connexion avec la nature pour les jeunes.