John-Bolton-indictment
L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a été inculpé de 18 chefs d'accusation. Cette action s'inscrit dans la volonté de Trump de se venger de ses ennemis politiques, comme James Comey et Letitia James.

L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, fait face à 18 chefs d’accusation pour divulgation et rétention de documents de défense nationale. Cette inculpation, survenue jeudi, marque la troisième personnalité ciblée par le président américain depuis son retour à la Maison-Blanche. Une perquisition du FBI avait déjà eu lieu en août à son domicile et à son bureau, soulevant des soupçons de violation de la loi sur l’espionnage.

Donald Trump n’a pas caché sa satisfaction, qualifiant Bolton de «sale type». Cette action s’inscrit dans la lignée des déclarations du président durant sa campagne électorale, où il avait promis de se venger de ceux qu’il considérait comme des ennemis personnels. L’inculpation de Bolton suit celles de l’ancien directeur du FBI, James Comey, et de la procureure générale de l’État de New York, Letitia James, renforçant l’idée d’une vendetta politique.

Les documents judiciaires, bien que largement caviardés, évoquent le piratage de la messagerie électronique personnelle de John Bolton par une «entité étrangère». Cette affaire rappelle la publication par Bolton, en juin 2020, d’un livre au vitriol décrivant Trump comme «inapte» à diriger les États-Unis. La Maison-Blanche avait alors tenté, sans succès, de bloquer sa publication pour des raisons de sécurité nationale.

Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s’étonnant du manque de poursuites envers ses détracteurs. Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, il l’avait rapidement remplacé par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison-Blanche. C’est elle qui a personnellement initié les poursuites contre James Comey et Letitia James.

James Comey a plaidé non coupable d’entrave et de fausses déclarations, dénonçant une motivation de vengeance. De son côté, Letitia James, accusée de déclaration mensongère, a qualifié les poursuites de «représailles politiques» en réponse à la lourde amende qu’elle avait infligée à Trump en février 2024. Ces événements soulignent une période de forte tension politique aux États-Unis, marquée par des règlements de comptes au sommet de l’État.