
Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, a annoncé le mardi 14 octobre une réforme significative du système judiciaire français, plaçant les victimes au cœur des préoccupations. Cette nouvelle orientation vise à corriger ce qu’il décrit comme un oubli des victimes dans l’action publique, promettant un changement de paradigme au sein du ministère de la Justice.
Une instruction ministérielle prendra effet prochainement, garantissant aux victimes la possibilité d’être reçues sur demande par les instances judiciaires et d’être informées de la libération de leur agresseur. « Il est normal, si vous êtes victime de viol (…) que vous puissiez savoir quand la personne va sortir de prison », a illustré le garde des Sceaux, soulignant ainsi l’importance d’une meilleure prise en compte des droits des victimes.
Parallèlement, un projet de loi prévoit l’instauration d’une peine minimale d’un an de prison ferme pour toute agression envers une personne dépositaire de l’autorité publique. Cette mesure concernera les agresseurs de policiers, gendarmes, élus locaux ou magistrats, avec une entrée en vigueur espérée en début d’année prochaine après un vote au Parlement.
Le ministre a également l’intention de légiférer pour limiter le sursis à une seule fois avant l’application d’une peine de prison ferme, afin de lutter plus efficacement contre la multirécidive. « Les gens auront un seul sursis. Et puis s’ils en ont un deuxième, c’est directement la case prison ou c’est directement l’application de la peine de sursis, par exemple le travail d’intérêt général », a-t-il précisé.
En marge de ces annonces, Gérald Darmanin a confirmé s’être mis en retrait du parti Renaissance, dénonçant les critiques envers Emmanuel Macron et les ambitions présidentielles prématurées pour 2027. Il a également indiqué qu’il ne serait pas candidat en tête de liste à la mairie de Tourcoing.