
Après avoir écarté les ministres Les Républicains de leurs postes au sein du mouvement, le président des Républicains, Éric Ciotti, se consacre pleinement à la « reconstruction de la droite ». Ce retour à temps plein au parti intervient dans un contexte de profondes divisions et de menaces de ruptures internes, rendant la tâche d’autant plus ardue. Les ambitions de Ciotti sont claires : revitaliser une droite fragmentée et lui redonner une identité forte face aux défis politiques actuels.
La passation de pouvoirs de Bruno Retailleau, suite à la formation du nouveau gouvernement, a été un moment clé. Malgré les directives de Matignon prônant la sobriété et la discrétion, Retailleau a délibérément choisi de convier la presse, assurant une couverture médiatique étendue de son départ. Cette décision, perçue comme un pied de nez à la volonté du Premier ministre, a permis de diffuser largement les images de son passage de témoin à Laurent Nuñez, démontrant une certaine résistance aux pressions exercées.
Dans un discours empreint d’émotion, Bruno Retailleau a exprimé la fierté d’avoir été à la tête des Républicains, tout en reconnaissant la difficulté de la situation. « Être votre chef aura sans doute été le plus grand honneur de ma vie », a-t-il déclaré, dressant un bilan de son année au ministère de l’Intérieur. Il a souligné que son mandat était limité, conscient des conditions politiques complexes qui ne permettaient pas une longue tenure. Ce départ marque pour lui un « clap de fin » ministériel et un retour aux fondamentaux du parti, où les défis de la reconstruction de la droite l’attendent.