France-cancer-rates
Une étude récente de The Lancet révèle que la France et Monaco affichent les taux d'incidence de cancers les plus élevés au monde, avec 389,4 et 491,3 cas pour 100 000 habitants respectivement. Malgré un faible taux de mortalité, le fardeau sociétal et économique reste immense.

Une récente étude publiée le 25 septembre dans la revue The Lancet a mis en lumière des chiffres préoccupants concernant l’incidence du cancer en France. Les chercheurs du programme Global Burden of Disease (GBD), mené par l’Institut pour la mesure et l’évaluation de la santé (IHME) de Seattle, ont analysé les taux d’incidence standardisés selon l’âge pour 204 pays et territoires. Cette méthodologie permet de comparer le nombre de nouveaux cas de cancers en neutralisant les différences de structure d’âge des populations, offrant ainsi une perspective plus juste de la situation sanitaire mondiale.

Les résultats sont sans appel : la France et Monaco se classent en tête des pays affichant le plus grand nombre de cancers par rapport à leur population. La France enregistre un taux de 389,4 cas pour 100 000 habitants, tandis que Monaco atteint 491,3 cas pour 100 000 habitants. Cette donnée est particulièrement alarmante, même si la France figure parmi les pays européens avec un taux de mortalité par cancer relativement bas.

Le fardeau sociétal et économique du cancer demeure colossal en France. Le cancer est la première cause de mortalité dans le pays, représentant 25,5 % des décès, devant les maladies cardio-neurovasculaires (infarctus, AVC, insuffisance cardiaque) qui s’élèvent à 20,8 %. Le vieillissement de la population française et l’impact des choix de mode de vie sont des facteurs clés expliquant cette augmentation de l’incidence. En 2023, on estime que plus de 433 136 nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués en France.

Bien que les taux de mortalité par cancer aient diminué globalement en France depuis plusieurs décennies, notamment grâce aux progrès des traitements et au dépistage précoce, cette amélioration est moins marquée chez les femmes. Des efforts supplémentaires en matière de prévention et de soins sont essentiels pour réduire l’impact du cancer sur la santé publique, l’économie et la société.