
Devant les assises du Tarn, Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, a fermement nié les faits, déclarant n’avoir « jamais levé la main » sur elle. Lors de l’ouverture de son interrogatoire récapitulatif, il a insisté sur son innocence, affirmant avec certitude : « Je ne l’ai pas tuée, c’est la certitude ».
L’accusé, peintre-plaquiste de 38 ans, a reconnu être impulsif et nerveux, mais a catégoriquement réfuté toute violence physique envers Delphine. Il a expliqué qu’il « redescend aussi vite que [il] monte dans les tours », concédant uniquement avoir pu se montrer physiquement violent envers son jeune fils, Louis. La présidente de la cour, Hélène Ratinaud, a annoncé que l’interrogatoire se poursuivrait sur plusieurs thèmes durant une grande partie de la journée de lundi.
Interrogé sur sa relation avec Delphine, M. Jubillar a décrit son épouse comme une « femme aimante que j’ai aimée ». Il a admis l’avoir traitée de « salope », mais a justifié ce terme par son « humour un peu noir, un peu cru » et son tempérament « vulgaire ». Il a également reconnu rabaisser son entourage, un comportement de « bad boy » qui aurait initialement plu à sa femme avant de la « saouler ».
Le psychologue, qui a rencontré M. Jubillar en détention, a souligné que l’accusé avait pu ressentir une « angoisse d’anéantissement » personnel avant la disparition de Delphine en 2020, exacerbée par un sentiment de « rabaissement » et le « rejet » lié au potentiel départ de sa femme pour un autre homme. Ces éléments, couplés à une enfance chaotique, pourraient selon l’expert avoir favorisé un passage à l’acte, bien qu’il s’agisse d’« hypothèses ».
Les témoignages à charge se sont accumulés, incluant celui de sa mère qui a rapporté les propos de son fils : « Je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver. » Ses anciennes petites amies ont également fait état de confidences où il aurait admis l’avoir étranglée ou enterré le corps. Cédric Jubillar a balayé ces accusations comme des « blagues », se défendant en déclarant : « Je suis le coupable idéal », se disant victime de l’« effet des médias ».