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Un accord entre Israël et le Hamas, salué par la presse internationale, marque un pas vers la paix à Gaza. Le rôle de Donald Trump est souligné, mais la prudence reste de mise quant à la mise en œuvre complète de ce plan complexe.

La signature d’un accord entre Israël et le Hamas, première phase du plan Trump pour la paix à Gaza, a dominé l’actualité internationale, recueillant l’enthousiasme général des journaux mondiaux. Cette initiative, qualifiée de « nouvelle étape inédite dans le conflit » par le Washington Post, intervient après deux ans de guerre et est perçue comme un progrès significatif. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a également salué ce succès, soulignant l’importance de cette avancée diplomatique.

La presse internationale a unanimement mis en lumière le rôle prépondérant du président américain Donald Trump dans l’élaboration de cet accord. Le Guardian a affirmé que cette réussite serait « la plus grande réussite de politique étrangère jusqu’à présent pour Trump ». De son côté, la BBC a insisté sur la pression exercée par Donald Trump sur les deux parties pour parvenir à un tel dénouement, y voyant une « victoire diplomatique majeure » pour celui qui aspire à être reconnu comme l’artisan de la fin de la guerre.

L’annonce de cet accord intervient opportunément, à la veille de la désignation du prix Nobel de la Paix, un trophée que Donald Trump convoite ouvertement. El Pais a d’ailleurs qualifié cet accord de « huitième victoire diplomatique » pour le président américain. Le Washington Post, tout en s’interrogeant sur le timing de cette annonce, a émis l’hypothèse que l’imminence du prix Nobel ait pu servir d’« impulsion finale » à la conclusion de l’accord. Cependant, le quotidien a tempéré les ambitions présidentielles en rappelant que le comité Nobel prend généralement sa décision plusieurs jours avant l’annonce officielle.

Malgré l’optimisme général, la prudence reste de mise quant à la concrétisation d’un plan de paix durable. La BBC a modéré les ardeurs en soulignant qu’« il y a de nombreuses raisons d’être sceptique quant à la possibilité que cette situation ne dépasse pas sa phase initiale ». Des points cruciaux, tels que le désarmement du Hamas, l’étendue du retrait israélien et la gouvernance future de Gaza, demeurent en suspens. Selon une source du Hamas, la première phase de l’accord prévoit la libération de 20 otages israéliens en échange de 250 Palestiniens condamnés à perpétuité et de 1 700 autres détenus.

Yousef Munayyer, directeur du programme Palestine/Israël au Centre arabe de Washington DC, a exprimé son scepticisme dans Bloomberg, soulignant la complexité de finaliser la liste des prisonniers palestiniens à libérer. De plus, la proposition de Trump de créer un « Conseil de la paix » pour superviser un « comité palestinien technocratique et apolitique » à Gaza constitue un autre point de discorde potentiel. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a conclu avec un vœu d’encouragement à Donald Trump, espérant que son initiative puisse mener à une paix durable, bien que la guérison des blessures profondes du conflit puisse prendre des générations.