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L'IA transforme les cabinets de conseil : moins d'embauches de jeunes diplômés et des licenciements pour les consultants non adaptés. L'adoption de l'IA est cruciale pour la survie des entreprises.

Septembre marque la rentrée des jeunes diplômés dans les cabinets de conseil et d’audit, un moment clé pour apprendre les rudiments du métier. Cependant, cette année, un changement notable s’opère. Selon Marco Amitrano, patron de PricewaterhouseCoopers (PwC) au Royaume-Uni, l’approche traditionnelle est en pleine mutation. Les effectifs de jeunes recrues sont en baisse, passant de 1 500 en 2024 à 1 300 cette année. La raison principale de cette réduction est l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA). Marco Amitrano souligne que les offres d’emploi pour les professions directement exposées à l’IA augmentent moins rapidement que celles moins concernées, et cet écart tend à se creuser.

Pendant que les géants de la Silicon Valley investissent des milliards dans les infrastructures de l’IA, les entreprises du monde entier s’efforcent d’intégrer cet outil essentiel à leur fonctionnement. L’adoption rapide de l’IA est devenue une question de survie pour de nombreuses firmes. Aux États-Unis, toute entreprise perçue comme trop lente à s’adapter est sanctionnée en Bourse. Un exemple frappant est Accenture, dont l’action a chuté d’un tiers depuis le début de l’année.

Julie Sweet, la dirigeante d’Accenture, a annoncé aux analystes financiers une politique claire : le licenciement des consultants incapables de s’adapter aux nouvelles technologies. Elle a déclaré : « Nous investissons dans la formation continue. Nous faisons sortir, dans un calendrier serré, les personnes dont la requalification ne constitue pas une solution viable. » Cela signifie que ceux qui ne peuvent pas suivre le rythme de l’innovation sont écartés, même si 555 000 des 780 000 salariés du groupe ont déjà été formés. Il est difficile de déterminer si ces licenciements s’inscrivent dans le flux normal des départs, mais le message est sans équivoque : l’avenir des cabinets de conseil est intrinsèquement lié à l’IA.