
Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, quelques heures seulement après avoir dévoilé la composition de son gouvernement. Cette décision intervient suite à un mois de tractations, au cours desquelles le Premier ministre macroniste avait largement reconduit l’équipe de François Bayrou, contrainte à la démission après l’échec du vote de confiance en septembre. Douze des dix-huit ministres nommés figuraient déjà dans la précédente administration.
Selon M. Lecornu, ce gouvernement était censé « rassembler et ressembler au socle commun qui nous soutient au Parlement ». L’équipe comprenait quatre personnalités des Républicains (LR), onze de Renaissance (dont six ex-LR), deux du MoDem et une d’Horizons. Seules Elisabeth Borne et Manuel Valls, reconduits à l’éducation et aux outre-mer, représentaient l’aile gauche, tandis que François Rebsamen et Eric Lombard étaient absents de cette nouvelle formation.
Parmi les six nouvelles figures, trois étaient des habitués des gouvernements macronistes : Marina Ferrari, Roland Lescure, et Bruno Le Maire, ce dernier ayant battu un record de longévité en tant que ministre de l’Économie et des Finances. Eric Woerth, nommé à l’aménagement du territoire, avait déjà été ministre dans les années 2000. Les deux seules personnalités sans expérience gouvernementale étaient les députés Naïma Moutchou (Horizons) et Mathieu Lefèvre (Renaissance).
À l’image du gouvernement Attal, ce gouvernement Lecornu devait être complété par des ministres délégués après les déclarations de politique générale. Il devait rester « très resserré », autour de 25 membres au total. Cependant, cette équipe n’aura finalement pas eu l’occasion de tenir son premier conseil des ministres.