
La France est plongée dans une crise politique sans précédent suite à la démission de Sébastien Lecornu de son poste de Premier ministre. Moins d’un mois après sa nomination, Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, faisant de lui le chef de gouvernement le plus éphémère de la Ve République. Cette décision intervient dans un contexte de vives tensions et de désaccords profonds au sein de la classe politique, exacerbés par la composition de son gouvernement jugée insatisfaisante par plusieurs partis, notamment Les Républicains (LR).
Le CAC 40 a réagi immédiatement, chutant de près de 2% après l’annonce de la démission, témoignant de l’inquiétude des marchés face à cette instabilité. Les réactions politiques n’ont pas tardé : tandis que Marine Le Pen (RN) et David Lisnard (LR) appellent à la démission d’Emmanuel Macron ou à une dissolution de l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon (LFI) demande la destitution du président. De son côté, le Parti Socialiste et les Écologistes se disent prêts à prendre les rênes de Matignon, proposant un gouvernement de gauche ouvert aux compromis.
Emmanuel Macron a chargé Sébastien Lecornu de mener des «ultimes négociations» jusqu’à mercredi soir pour tenter de définir une «plateforme d’action et de stabilité». Cependant, même en cas de succès, Lecornu ne souhaite pas être reconduit à son poste. Cette situation met le président face à un dilemme : dissoudre l’Assemblée nationale, une option rejetée par Gabriel Attal mais réclamée par le RN, ou tenter de former un nouveau gouvernement dans un climat de défiance généralisée. La scène politique française semble plus fracturée que jamais, avec des appels à l’union à gauche et des divisions profondes à droite.