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La justice iranienne a annoncé l'acquittement de Lennart Monterlos, un Franco-Allemand accusé d'espionnage. Cette décision relance l'espoir pour la libération de Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple français détenu en Iran, dans le cadre d'un possible échange de prisonniers incluant une ressortissante iranienne incarcérée en France.

La justice iranienne a annoncé, ce lundi 6 octobre, l’acquittement de Lennart Monterlos, un jeune Franco-Allemand de 19 ans qui avait été arrêté en Iran pour « espionnage ». Cette accusation, jamais officiellement précisée par les autorités, a été levée par le tribunal révolutionnaire, qui a pris en compte les principes juridiques et les doutes quant à l’infraction. Lennart Monterlos avait été interpellé le 16 juin à Bandar-e Abbas, dans le sud de l’Iran, alors qu’il parcourait le pays à vélo, en pleine période de tensions entre l’Iran, Israël et les États-Unis.

Cette décision intervient alors que Téhéran a exprimé son souhait de voir un couple français, Cécile Kohler et Jacques Paris, libéré prochainement. Ces deux ressortissants français sont détenus en Iran depuis 2022 et sont accusés, notamment, d’espionnage pour le compte d’Israël, un acte passible de la peine de mort en Iran. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baghaei, a indiqué que la décision concernant leur libération et celle de Mahdieh Esfandiari, une ressortissante iranienne arrêtée en France, était « en cours d’examen par les autorités compétentes ».

L’Iran a réclamé à plusieurs reprises la libération de Mahdieh Esfandiari, arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux, selon la justice française. Téhéran estime qu’elle est injustement détenue. Le 11 septembre, Abbas Araghtchi, chef de la diplomatie iranienne, avait déjà évoqué qu’un « accord » d’échange de prisonniers entre l’Iran et la France approchait de sa « phase finale ». La France, qui considère Cécile Kohler et Jacques Paris comme des « otages d’État », avait déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ), avant de l’abandonner à sa demande le 25 septembre.