
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), sous la houlette de l’Arabie saoudite, a annoncé une nouvelle augmentation de ses quotas de production à partir de novembre. Huit membres de l’alliance prévoient d’ajouter 137 000 barils par jour sur le marché, une décision qui s’inscrit dans une stratégie d’ouverture des vannes entamée depuis plusieurs mois.
Cette annonce, faite à l’issue d’une réunion virtuelle, confirme la volonté de l’OPEP+ de privilégier la conquête de parts de marché, face à une production en hausse dans d’autres pays comme les États-Unis, le Brésil et le Canada. Le groupe, qui inclut la Russie et les Émirats arabes unis, avait déjà réintroduit 2,2 millions de barils par jour en seulement six mois, atteignant un objectif initialement prévu sur un an et demi.
Désormais, l’alliance prépare le retour progressif de 1,65 million de barils quotidiens supplémentaires ayant fait l’objet de restrictions. Cette augmentation de l’offre pourrait entraîner une surabondance de pétrole et exercer une pression à la baisse sur les cours. Les analystes s’interrogent sur la capacité du marché à absorber ces volumes, d’autant que la demande mondiale reste stable, voire en légère baisse au quatrième trimestre.
Bien que l’Arabie saoudite ait initialement souhaité une augmentation plus significative, la Russie a plaidé pour une hausse plus modérée, soucieuse de préserver les prix pour financer son budget. Cette divergence souligne les tensions au sein du cartel, qui cherche un équilibre entre le maintien de la stabilité des prix et la reconquête de parts de marché.