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Les Républicains (LR) ont pris la présidence de la commission d'enquête sur les liens entre politiques et islamisme, écartant LFI pour mener cette investigation sensible.

Les députés Les Républicains (LR) ont finalement décidé d’assumer la présidence de la commission d’enquête parlementaire. Cette commission vise à investiguer les liens présumés entre certaines personnalités politiques et des mouvances islamistes. Cette décision intervient après un débat houleux, notamment pour éviter que la fonction ne revienne à Aymeric Caron, député apparenté au groupe La France Insoumise (LFI).

Le groupe parlementaire Droite républicaine, dirigé par Laurent Wauquiez, a manœuvré pour obtenir un second report du vote. Ce poste stratégique est traditionnellement attribué à un groupe d’opposition. Jusqu’à présent, Aymeric Caron était le seul candidat déclaré pour la présidence, une perspective qui suscitait de vives réactions au sein de LR.

La fonction de président d’une commission d’enquête est cruciale : elle permet de diriger les débats et d’émettre des convocations officielles aux personnes dont le témoignage est requis. Ces dernières sont légalement tenues de comparaître. Le rapporteur, quant à lui, est en charge des pouvoirs d’enquête approfondis et de la rédaction du rapport final de la commission.

Vincent Jeanbrun, député LR et ancien rapporteur de la commission, a exprimé son désaccord avec l’idée d’une présidence LFI. Il a notamment déclaré à l’AFP qu’il y avait une certaine « absurdité à ce qu’un LFI comme M. Caron préside une commission qui pourrait potentiellement examiner les liens de son propre mouvement avec des réseaux islamistes ». Ce choix souligne la volonté de LR de contrôler l’orientation des investigations et les conclusions potentielles de cette commission sensible.