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La primatologue britannique Jane Goodall, dont les travaux sur les chimpanzés ont révolutionné la science, est décédée à 91 ans, laissant un héritage immense.

C’est avec une profonde tristesse que le monde apprend le décès de Jane Goodall, la célèbre primatologue britannique, à l’âge de 91 ans. L’annonce a été faite le mercredi 1er octobre par l’institut qui porte son nom. Jane Goodall était une figure emblématique de l’éthologie moderne, une véritable pionnière dont les travaux ont révolutionné notre compréhension des chimpanzés et, par extension, de notre propre humanité. Ses observations en Tanzanie ont brisé de nombreuses idées reçues et ont ouvert la voie à une nouvelle ère de recherche.

Dès son plus jeune âge, Jane Goodall aspirait à une vie de liberté, à travailler avec les animaux dans des contrées lointaines. Une ambition qu’à l’époque, peu de femmes osaient afficher. Qui aurait pu prédire que c’est précisément grâce à elle que le domaine de la primatologie deviendrait accessible et inspirant pour des générations de femmes scientifiques ?

Son parcours, loin des sentiers battus, fut marqué par des rencontres décisives. L’une des plus importantes fut celle de sa mère, un soutien indéfectible qui ne brida jamais ses rêves. Une autre chance fut de ne pas suivre le chemin universitaire classique immédiatement après le lycée. Née à Londres le 3 avril 1934, Jane, issue d’un milieu modeste, opta pour un diplôme de secrétaire et enchaîna les petits boulots. En 1957, une invitation au Kenya changea tout : elle y rencontra le renommé paléontologue Louis Leakey, qui lui offrit un poste de secrétaire, marquant ainsi le début d’une carrière extraordinaire et d’une quête inlassable pour la protection de la faune sauvage.