
Après un revers essuyé en août, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, compte bien relancer son projet d’allongement de la durée maximale de rétention des étrangers considérés comme dangereux. Pour ce faire, il prévoit de s’appuyer sur une proposition de loi émanant du député Renaissance Charles Rodwell. L’objectif est d’étendre à sept mois la durée de placement de certains étrangers condamnés.
Le Conseil constitutionnel avait précédemment retoqué l’allongement de la rétention pour les étrangers présumés dangereux. Bruno Retailleau cherche désormais une voie pour éviter une nouvelle censure. Son entourage indique une collaboration étroite avec Charles Rodwell sur ce texte, jugé « indispensable » pour « cibler plus spécifiquement les individus à la fois radicalisés et atteints de troubles psychiatriques graves ».
Cette proposition de loi vise à renforcer les outils de prévention et de contrôle face aux risques d’attentats. Charles Rodwell a déjà souligné un « lien évident entre l’insécurité et l’immigration » en France, et son texte propose des mesures pour combler les lacunes dans le suivi et la rétention des personnes jugées dangereuses sur le territoire.
Parmi les mesures envisagées, il est question d’améliorer le régime de communication au préfet du lieu de domicile des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques sans consentement et représentant une menace terroriste. L’objectif est de prévenir des actes tragiques, souvent commis par des individus radicalisés et souffrant de troubles psychiatriques.
Pressenti pour conserver son poste au sein du futur gouvernement, Bruno Retailleau montre sa détermination à faire aboutir ce projet, malgré les obstacles constitutionnels. La loi Rodwell pourrait ainsi devenir un pilier de la politique sécuritaire et migratoire du gouvernement, en se concentrant sur les profils les plus à risque.