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La Global Sumud Flotilla, transportant de l'aide humanitaire pour Gaza, a été interceptée par la marine israélienne. Greta Thunberg figure parmi les militants détenus, provoquant une vague de condamnations internationales.

Les forces navales israéliennes ont intercepté la Global Sumud Flotilla qui s’approchait de la bande de Gaza, dans la nuit de mercredi à jeudi. Plusieurs navires ont été arraisonnés, y compris celui à bord duquel se trouvait la militante suédoise Greta Thunberg. L’État hébreu avait préalablement sommé la quarantaine de bateaux de cette flottille de changer de cap.

La Global Sumud Flotilla, dont le nom signifie « résilience » en arabe, a pour objectif de « briser le blocus de Gaza » et d’acheminer une aide humanitaire à une population confrontée à la famine. Lancée depuis l’Espagne début septembre, elle rassemble environ quarante-cinq bateaux et des centaines de militants propalestiniens venus de plus de quarante pays, se présentant comme une « mission pacifique et non violente ».

Le ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé l’interception de « plusieurs navires » et le transfert de leurs passagers vers un port israélien. Une vidéo diffusée par le ministère montrait Greta Thunberg, « saine et sauve », entourée d’hommes armés. Selon les organisateurs, au moins 39 des 45 bateaux auraient été interceptés, bien qu’un ou trois bateaux aient pu continuer leur route vers Gaza.

Parmi les personnalités à bord figuraient également l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan et le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla Mandela. L’interception a déclenché une vague de condamnations internationales et des manifestations à travers le monde, notamment en Italie, en Espagne et en Turquie. Le président colombien, Gustavo Petro, a annoncé l’expulsion de la délégation diplomatique israélienne en signe de protestation.

Plusieurs pays, dont l’Italie et l’Espagne, avaient initialement dépêché des navires militaires pour escorter la flottille suite à des attaques de drones, mais ont ensuite demandé à la Global Sumud Flotilla de ne pas entrer dans les eaux désignées comme zone d’exclusion par Israël. Amnesty International a qualifié cette interception d’« illégale » et a dénoncé une tentative de museler les critiques envers le blocus de Gaza.