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Le commandant du pétrolier russe « Boracay », arraisonné par la France, sera jugé le 23 février 2026 à Brest pour refus d'obtempérer, a annoncé le parquet. L'enquête se concentre sur les infractions maritimes liées à l'absence de pavillon du navire.

Le commandant du pétrolier russe baptisé « Boracay » ou « Pushpa », arraisonné par les autorités françaises, sera jugé le 23 février 2026 par le tribunal de Brest. L’annonce a été faite ce jeudi 2 octobre par le parquet à l’issue de sa garde à vue. Initialement, une enquête avait été ouverte pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer », menant au placement en garde à vue du capitaine et de son second, tous deux de nationalité chinoise.

Le parquet de Brest a finalement décidé de ne poursuivre que le commandant, qui a reçu une convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel. Le second a quant à lui été libéré, comme l’a précisé le procureur de la République de Brest, Stéphane Kellenberger. Les détails concernant la liberté de mouvement du capitaine et la reprise de la route du navire n’ont pas été communiqués. L’enquête se concentre exclusivement sur les infractions maritimes, excluant tout autre aspect qui ne relèverait pas de la compétence du parquet.

La saisie du parquet est intervenue le 29 septembre, suite à un signalement du préfet maritime de l’Atlantique concernant de possibles délits maritimes commis par l’équipage du « Boracay », considéré comme un navire « sans pavillon au sens du droit international ». Le pétrolier, transportant une importante cargaison de pétrole en provenance de Russie et à destination de l’Inde, a été arraisonné le samedi 27 septembre par une frégate de la Marine nationale au large de l’île d’Ouessant.

Cette opération s’est appuyée sur l’article 110 de la convention ONU de Montego Bay. Elle a été motivée par les nombreuses incohérences relatives à la nationalité du pétrolier lors de ses échanges avec les autorités maritimes françaises, notamment durant son transit le long des côtes. L’enquête menée par la Marine nationale a confirmé l’absence de pavillon du navire, justifiant ainsi l’intervention.