
Lundi 29 septembre après-midi, les plus hautes autorités de la justice française se sont réunies au tribunal judiciaire de Paris pour l’installation de Peimane Ghaleh-Marzban, son nouveau président. Son discours, d’une voix grave et solennelle, a marqué les esprits. Il a directement abordé la question des attaques dont l’État de droit est la cible, notamment dans un contexte de montée des populismes. Il a souligné le « péril certain » que représentent les menaces envers les magistrats, dont la seule faute est d’appliquer la règle de droit.
Sans nommer explicitement la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, le nouveau président du tribunal a dénoncé les critiques virulentes qui ont suivi le jugement. Ces attaques, qualifiées tantôt de « justice politique », tantôt de « coup d’État judiciaire » ou encore de « honte pour la justice », ont même conduit certains à prétendre que des magistrats posséderaient un « tableau de chasse ». Peimane Ghaleh-Marzban a averti que face à ces assauts répétés, les digues pourraient céder, entraînant non pas la submersion de l’institution judiciaire seule, mais de l’État de droit dans son intégralité.
Peimane Ghaleh-Marzban, qui était auparavant président du tribunal de Bobigny, a pris ses fonctions à la tête de la plus grande juridiction de France le 7 juillet 2025 et a été officiellement installé en septembre. Face à ces défis, il a affirmé la nécessité pour la justice de « mériter la confiance » des citoyens par un travail rigoureux et engagé. Il a également appelé à une évolution de la communication judiciaire pour mieux expliquer les décisions rendues, sans en trahir le sens ni en modifier la portée.