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La deuxième journée de mobilisation intersyndicale ce jeudi 2 octobre s'annonce moins suivie, avec des taux de grévistes en recul. Les syndicats s'opposent aux économies budgétaires et demandent plus de justice fiscale et sociale.

La deuxième journée de mobilisation intersyndicale, prévue ce jeudi 2 octobre, s’annonce moins suivie que la précédente. Alors que les syndicats appellent à s’opposer aux pistes d’économies budgétaires et à réclamer plus de justice fiscale, les taux de grévistes sont en net recul. Cette journée d’actions intervient après un premier rassemblement le 18 septembre et une journée « Bloquons tout » le 10 septembre, marquant la troisième mobilisation sociale de cette rentrée.

La CGT avait recensé environ 240 actions à travers la France pour ce jeudi, avec des manifestations dans de nombreuses villes, complétées par des rassemblements matinaux sur des ronds-points. Les autorités prévoient une participation de 300 000 à 350 000 personnes, dont 20 000 à 40 000 à Paris, un chiffre bien inférieur à la mobilisation du 18 septembre qui avait réuni entre 500 000 et plus d’un million de manifestants. À Paris, le cortège se déploiera sur la rive gauche, partant à 14 heures de la place d’Italie pour arriver place Vauban, non loin de l’Assemblée nationale.

L’intersyndicale maintient sa mobilisation, estimant n’avoir pas obtenu de réponses satisfaisantes du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu. Parmi les revendications principales figurent l’abandon du doublement des franchises médicales, la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, la réforme de l’assurance chômage et le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Malgré l’assurance de Sébastien Lecornu que certaines mesures d’amélioration des pensions de femmes seraient incluses dans le budget de la Sécurité sociale, les syndicats restent sur leur faim.

Concernant les transports, le service sera quasi normal sur le réseau RATP parisien, avec quelques perturbations limitées sur le RER B. La SNCF prévoit un trafic TGV normal, mais des perturbations sont à prévoir sur les TER, RER, Transilien et Intercités. Dans le secteur aérien, des retards sont possibles mais l’impact devrait être limité, sans perturbations significatives dans les aéroports parisiens.

Dans l’éducation, la proportion de grévistes est également en baisse. La FSU-SNUipp prévoit 10 % de grévistes dans le primaire, contre 17,48 % le 18 septembre, soulignant que le « flou politique freine la mobilisation ». Des blocages universitaires sont néanmoins attendus à Montpellier, Paris-I, Caen, Nantes, Clermont et Rennes. La fonction publique, qui appelle également à la mobilisation pour la revalorisation des rémunérations et l’amélioration des conditions d’emploi, avait déjà montré une faible participation lors de la dernière journée d’action.

Un important dispositif policier sera déployé à Paris, avec près de 5 000 membres des forces de l’ordre. Le préfet de police, Laurent Nuñez, a précisé que les forces de sécurité se préparent à la présence de groupes de « casseurs » et de « black blocs », et que toute tentative de blocage de lycées, dépôts de bus ou routes serait immédiatement levée, avec l’autorisation de l’usage de drones pour la surveillance.