
La deuxième journée de mobilisation intersyndicale, prévue ce jeudi 2 octobre, devrait connaître une affluence moindre par rapport au 18 septembre. Les taux de grévistes sont annoncés en recul, malgré l’appel à s’opposer aux pistes d’économies budgétaires et à demander plus de justice fiscale. Incluant la journée d’actions « Bloquons tout » du 10 septembre, il s’agit de la troisième mobilisation sociale majeure depuis la rentrée.
La CGT a recensé environ 240 actions prévues dans toute la France pour jeudi, incluant des cortèges et des rassemblements matinaux. À Paris, le défilé débutera à 14 heures place d’Italie pour se terminer place Vauban, près des Invalides, non loin de l’Assemblée nationale qui reprend ses travaux.
Côté transports, la RATP prévoit un service normal, à l’exception de légères perturbations sur le RER B, mais le trafic restera « quasi normal » dans Paris. Contrairement au 18 septembre où les métros étaient fortement impactés, cette fois-ci l’impact est limité. La SNCF anticipe un trafic TGV normal, mais des « quelques perturbations » sont à prévoir sur les TER, RER, Transilien et Intercités. Dans le secteur aérien, malgré 75 grévistes déclarés, les retards devraient être modestes et « aucune perturbation significative n’est à prévoir dans les aéroports parisiens ».
Dans l’Éducation nationale, la proportion de grévistes est estimée à 10 % par la FSU-SNUipp, contre 17,48 % le 18 septembre. Ce « flou politique freine la mobilisation », explique Aurélie Gagnier de la FSU-SNUipp. La tendance est similaire dans les collèges et lycées, où les enseignants hésitent à faire grève plusieurs jours de suite juste après la rentrée. La fonction publique, bien que mobilisée par une large intersyndicale, avait déjà montré des taux de grève modérés le 18 septembre (12,7 % dans la fonction publique d’État, environ 7 % dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière).
Pour cette journée de mobilisation, près de 5 000 membres des forces de l’ordre seront déployés à Paris. Laurent Nuñez, préfet de police, a déclaré sur TF1 que ce dispositif « très conséquent » vise à sécuriser la manifestation et à « débloquer immédiatement toute tentative de blocage », notamment sur les lycées ou dépôts de bus. Il a également annoncé un nouvel arrêté autorisant l’usage de drones pour la surveillance.