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La Maison Blanche a présenté un plan en 20 points pour Gaza, visant à déradicaliser le territoire et le reconstruire. Accepté par Israël, le Hamas examine toujours cette proposition de paix.

La Maison Blanche a dévoilé le lundi 29 septembre un plan en vingt points, proposé par le président américain Donald Trump au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, dans le but de mettre fin au conflit dans le territoire palestinien de Gaza. Ce plan, qualifié d’« historique » par Trump, vise à déradicaliser et à libérer Gaza du terrorisme, en excluant le Hamas de toute gouvernance de l’enclave. L’objectif principal est de rassurer les Israéliens, encore marqués par le traumatisme du massacre du 7 octobre 2023 et les attaques de roquettes incessantes.

Le premier point clé du plan stipule que « Gaza sera une zone déradicalisée et libérée du terrorisme, qui ne représentera pas une menace pour ses voisins ». Cette mesure est jugée essentielle pour garantir la sécurité d’Israël et inciter les habitants de la périphérie de Gaza à réintégrer leurs foyers, en assurant un réel changement dans la gouvernance du territoire.

Le deuxième point, « [La bande de] Gaza sera réaménagée dans l’intérêt de la population de l’enclave, qui a déjà suffisamment souffert », met en lumière l’aspect humanitaire et de reconstruction. Le plan de Trump prévoit une aide immédiate à la reconstruction et un financement à long terme, la distribution sans entrave de l’aide humanitaire, la réhabilitation des infrastructures et la réouverture du point de passage de Rafah. Il imagine également Gaza comme une future « Riviera du Moyen-Orient », avec la mise en place d’une zone économique spéciale.

Parmi les autres mesures importantes, le plan propose la fin immédiate des hostilités et le retrait progressif de l’armée israélienne, ainsi que la libération de tous les otages sous 72 heures en échange de prisonniers palestiniens. Une force internationale de stabilisation serait déployée, avec le soutien de pays arabes, pour former une police palestinienne et assurer la sécurité. Le président Trump présiderait un comité de transition, composé de technocrates palestiniens et d’experts internationaux comme Tony Blair, afin de superviser la mise en œuvre.

Alors que Benjamin Nétanyahou a apporté son soutien, bien que sous conditions, la réponse du Hamas est encore attendue. Le mouvement islamiste examine la proposition, qui comporte des zones d’ombre sur le calendrier du retrait israélien et le désarmement du mouvement. Certains pays arabes et musulmans ont salué les efforts de Trump, tandis que d’autres estiment que des clarifications et négociations sont nécessaires.