Des foyers de légionellose ont été identifiés récemment en France, notamment en Haute-Saône et en Savoie, entraînant des contaminations et des décès. En Haute-Saône, six cas, dont deux mortels, ont été recensés entre le 13 août et le 22 septembre 2025 dans un même quartier de Port-sur-Saône. Un septième cas a été confirmé fin septembre dans cette même zone.
Parallèlement, la Savoie est également touchée, avec un nombre inquiétant de cas signalés à Albertville. Depuis la mi-septembre, 46 cas de légionellose ont été confirmés dans le secteur d’Albertville. Les autorités ont déploré deux décès liés à cette épidémie dans le département. Huit personnes ont été hospitalisées en réanimation en Savoie, dont six y étaient toujours mi-septembre.
La légionellose est une infection pulmonaire grave causée par la bactérie Legionella, qui se développe dans les eaux douces chaudes (25°C à 45°C). La contamination se fait par l’inhalation de microgouttelettes d’eau contaminées, provenant par exemple des douches, jacuzzis ou tours de refroidissement. Contrairement à une idée reçue, l’eau potable ne présente pas de risque par ingestion, et la maladie n’est pas contagieuse d’une personne à l’autre.
Les symptômes initiaux de la légionellose peuvent ressembler à un état grippal (toux, fièvre, maux de tête, fatigue extrême), mais peuvent évoluer vers des troubles digestifs, neurologiques (confusion, coma) et musculaires, pouvant mener à une insuffisance respiratoire ou rénale fatale si non traitée. Le diagnostic précoce est crucial, car un traitement antibiotique est efficace s’il est administré à temps. Les personnes immunodéprimées, diabétiques, atteintes de maladies respiratoires chroniques ou les fumeurs sont particulièrement vulnérables.
Des investigations sont en cours dans les deux départements pour identifier les sources précises de contamination. À Port-sur-Saône, des prélèvements d’eau ont été effectués au domicile des personnes touchées, et des sites sensibles sont examinés. En Savoie, toutes les personnes atteintes résidaient ou fréquentaient la commune d’Albertville, et les enquêtes se poursuivent pour déterminer l’origine du foyer, aucune hypothèse n’étant privilégiée à ce stade.
