Tony-Blair-Gaza
Donald Trump a présenté un plan pour Gaza incluant Tony Blair dans un comité de transition, provoquant la colère de Jeremy Corbyn. Ce dernier fustige l'ancien Premier ministre pour son bilan « catastrophique » en Irak, affirmant qu'il n'a pas sa place dans les décisions concernant l'avenir de Gaza. Le rôle controversé de Blair et les divisions au sein du Labour ressurgissent.

Donald Trump a dévoilé un plan en vingt points pour mettre fin à la guerre à Gaza, un projet qui inclut l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair dans un comité de supervision de la transition dans l’enclave palestinienne. Ce comité serait dirigé par le président américain et approuvé par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Cependant, cette proposition suscite une vive opposition, notamment de la part de Jeremy Corbyn, ancien chef du Labour et figure marquante de la gauche britannique.

Lundi 29 septembre, Jeremy Corbyn a vivement réagi sur X, critiquant le rôle envisagé pour Tony Blair. Il a déclaré : « La décision désastreuse de Tony Blair d’envahir l’Irak a coûté des milliers et des milliers de vies. Il n’a rien à faire au Moyen-Orient, encore moins à Gaza. Ce n’est pas à Blair, Trump ou Netanyahou de décider. C’est au peuple palestinien de le faire. » Cette déclaration met en lumière le bilan controversé de Tony Blair, notamment sa décision de joindre le Royaume-Uni à l’invasion de l’Irak en 2003, une guerre basée sur de fausses allégations concernant des armes de destruction massive. Le conflit irakien a profondément entaché la réputation de Blair, tant au Royaume-Uni que dans le monde arabe, où il est souvent considéré comme un « criminel de guerre ».

Exclu du Labour en 2020, Jeremy Corbyn siège désormais à la Chambre des communes en tant que député indépendant. Fervent défenseur de la cause palestinienne, il avait demandé en juin dernier une enquête publique indépendante sur l’implication du Royaume-Uni dans la guerre israélienne à Gaza. La position de Corbyn exhume de vieilles dissensions au sein du Parti travailliste. Après la défaite électorale de 2019, Tony Blair avait critiqué le « socialisme révolutionnaire fou » de Corbyn, une attaque que ce dernier n’a visiblement pas oubliée, renvoyant l’ancien Premier ministre à son passé en Irak.

Le plan de Trump prévoit également une « Force internationale de stabilisation » temporaire pour former les forces de police palestiniennes et un retrait progressif des forces israéliennes de Gaza. Des rapports indiquent que Tony Blair aurait eu un rôle dans l’élaboration de ce plan, qui met l’accent sur le redéveloppement économique de la région. Cependant, de nombreux commentateurs et responsables, y compris les Palestiniens, s’opposent fermement à l’idée d’une administration étrangère, insistant sur le droit du peuple palestinien à décider de son propre avenir.