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Le seul espoir de reprise de Carmat s'est évanoui : Pierre Bastid n'a pas pu réunir les fonds nécessaires, laissant l'avenir du concepteur de cœur artificiel incertain.

L’avenir de Carmat, le concepteur de cœur artificiel placé en redressement judiciaire, semble scellé. Pierre Bastid, le seul investisseur potentiel via son bureau de gestion de patrimoine familial Hougou, n’a pas réussi à finaliser son offre de reprise. Le tribunal des activités économiques de Versailles devait statuer mardi 30 septembre, mais l’absence de financements sécurisés a contraint M. Bastid à jeter l’éponge.

Lors d’une audience précédente le 19 août, le tribunal avait accordé un délai supplémentaire à l’homme d’affaires, également président du conseil d’administration de Carmat et actionnaire à hauteur d’environ 17 %, pour réunir les fonds nécessaires. Cependant, un communiqué de Carmat publié lundi 29 septembre a confirmé que « le repreneur n’a toutefois pas été en mesure de confirmer son offre, faute d’avoir sécurisé les financements nécessaires à la reprise ». Aucune autre offre n’ayant été déposée, la situation de l’entreprise et de ses 130 salariés est désormais critique.

Pierre Bastid a exprimé une « déception colossale », confirmant son échec à rassembler les liquidités pour sauver l’entreprise. Il estimait le besoin de financement à 150 millions d’euros pour permettre à Carmat d’atteindre la rentabilité sans dépendre d’augmentations de capital fréquentes. Son plan initial prévoyait un apport de 20 millions d’euros dès octobre, suivi de 20 millions supplémentaires en janvier, le reste devant être injecté ultérieurement.