
L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, pourrait faire un retour remarqué sur la scène politique internationale en prenant la tête d’une future autorité intérimaire chargée de la bande de Gaza après un cessez-le-feu avec Israël. Cette possibilité est évoquée par plusieurs médias, dont la BBC et le Daily Telegraph.
À 72 ans, l’ex-dirigeant travailliste, qui a occupé le 10 Downing Street de 1997 à 2007, travaille depuis plusieurs mois sur un plan de développement pour Gaza via son cabinet de conseil, le Tony Blair Institute for Global Change (TBI). Il aurait proposé de présider un gouvernement provisoire avant un transfert de pouvoir à l’Autorité palestinienne.
Tony Blair a été reçu à la Maison Blanche le 27 août pour une réunion sur Gaza avec Donald Trump. Il bénéficierait du soutien de proches du président américain, notamment Jared Kushner, son gendre, et Steve Witkoff, son envoyé spécial pour le Moyen-Orient. Steve Witkoff a qualifié les plans pour l’après-guerre de Gaza de « très complets ».
Le plan envisagerait la création d’une entité appelée la « Gaza International Transitional Authority » (GITA), que Tony Blair pourrait diriger. Cette autorité temporaire aurait pour mandat d’être la « suprême autorité politique et juridique » de Gaza pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans. La GITA serait initialement basée en Égypte, à El-Arich, avant de s’installer à Gaza sous la protection d’une force multinationale majoritairement arabe et approuvée par l’ONU.
Dans ce cadre, Tony Blair serait assisté d’un secrétariat d’une vingtaine de personnes et présiderait un conseil de sept à dix membres, incluant des représentants palestiniens, un haut responsable de l’ONU, et des personnalités internationales. Le plan souligne que le transfert de pouvoir à l’Autorité palestinienne reste une question sensible, avec des modalités encore à définir.