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Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé des propositions de baisse d'impôts ciblant le travail. Il appelle au débat sur la justice fiscale et à une réduction des dépenses publiques.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce lundi à ses alliés politiques que son futur gouvernement ferait des « propositions de baisse d’impôts », ciblant « notamment en faveur du travail ». Cette déclaration intervient dans un contexte de forte attente, alors que les socialistes réclament, entre autres, une baisse ciblée de la CSG. Le Premier ministre a également appelé ses soutiens à être « ouverts au débat sur la justice fiscale » et à un « juste partage de l’effort de redressement des finances publiques », tout en veillant à ne pas « abîmer croissance et emploi ».

Lors d’un déjeuner à Matignon, Sébastien Lecornu a réuni les représentants des partis membres de la coalition gouvernementale sortante (Renaissance, Horizons, MoDem, Les Républicains, UDI). Si le gouvernement cherche à obtenir la bienveillance des socialistes pour le vote du budget, le Premier ministre a néanmoins exclu certaines de leurs demandes phares, telles que la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, le rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF) ou la suspension de la réforme des retraites. Il a toutefois assuré que « certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront ».

Le Premier ministre a souligné que l’entretien constitue « une base de départ pour une négociation, pas un point d’arrivée », précisant que « tous les arbitrages n’étaient pas encore rendus » et que « beaucoup de mesures vont bouger au Parlement pendant les débats ». Il a insisté sur le fait que « tout débat sur la fiscalité doit aller de pair avec la baisse réelle des dépenses publiques », annonçant déjà des mesures de diminution des dépenses de l’État. Des réformes de moyen et long terme, comme une réforme de l’État ou une décentralisation, accompagneront certaines mesures de court terme.

Enfin, Sébastien Lecornu a réaffirmé « l’importance d’avancer sur la lutte contre les fraudes fiscales et sociales », qui feront l’objet d’un projet de loi spécifique, présenté en même temps que les projets de loi de budgets. Il a également insisté sur « l’urgence de traiter de la sécurité du quotidien », une revendication majeure de la droite. Ces annonces dessinent les contours d’une politique économique qui vise à concilier justice fiscale et relance économique.