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L'ex-militant CGT Claude Lévy, initialement condamné pour extorsion, a été relaxé en appel par la cour de Versailles, une décision perçue comme une réhabilitation majeure. Accusé d'avoir demandé des frais et commissions à des salariés défendus, cette figure des luttes sociales en Île-de-France voit le jugement de première instance infirmé.

L’ancien militant de la CGT, Claude Lévy, précédemment condamné pour extorsion de fonds à des salariés, a été relaxé par la cour d’appel de Versailles le vendredi 26 septembre 2025. Cette décision infirme le jugement initial du tribunal correctionnel de Nanterre qui lui avait infligé huit mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour escroquerie. Cette relaxe est perçue comme une véritable réhabilitation par l’intéressé.

Claude Lévy est une figure bien connue de la scène sociale en Île-de-France. Avant de prendre sa retraite, il fut trésorier de la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques) jusqu’au début des années 2020. Durant cette période, il a mené de nombreuses mobilisations marquantes, notamment celle des femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles à Paris en 2021, qui a bénéficié d’une forte couverture médiatique. Il a également offert un accompagnement précieux à des centaines de travailleurs devant les conseils de prud’hommes en tant que défenseur syndical.

C’est précisément cette activité de conseil et de défense des salariés qui a conduit M. Lévy devant la justice. Après une alerte initiale d’une juriste de la CGT-HPE, une cinquantaine de personnes ont affirmé que le militant leur aurait demandé des frais de dossier, variant entre 150 et 250 euros, ainsi qu’une commission de 10 % sur les indemnités obtenues aux prud’hommes. Or, le rôle de défenseur syndical est censé être exercé à titre gratuit. Des accusations similaires ont été portées contre Tiziri Kandi, l’épouse de M. Lévy et ancienne trésorière adjointe de la CGT-HPE, qui exerçait également des missions de défenseur syndical.

Le tribunal correctionnel de Nanterre avait initialement statué que Claude Lévy et Tiziri Kandi avaient «abusé de leur qualité vraie de défenseur syndical» et employé des «manœuvres frauduleuses» en exigeant ces dons. Cependant, la cour d’appel de Versailles a finalement rejeté ces accusations, soulignant la reconnaissance de la probité des deux syndicalistes.