
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a interpellé le premier ministre, Sébastien Lecornu, ce lundi 29 septembre, en réclamant une copie complète du projet de budget. Cette demande intervient en amont de leur prochaine rencontre prévue le vendredi 3 octobre à Matignon, un rendez-vous qu’Olivier Faure qualifie de « dernière chance » pour éviter une motion de censure du gouvernement. Selon lui, il est crucial de « savoir exactement ce qui sera demandé aux Françaises et aux Français et quel sera le rendement de toutes les mesures qu’il entend présenter ».
Olivier Faure a été clair sur les conséquences en cas de désaccord : « Si rien ne change, le résultat est déjà connu. Il y aura une censure et donc ce gouvernement tombera et il y aura vraisemblablement une dissolution à laquelle nous sommes prêts. » Les socialistes sont déterminés à déposer leur propre motion de censure si les négociations n’aboutissent pas à des concessions significatives sur le budget.
Concernant la taxe Zucman, rejetée par Sébastien Lecornu, Olivier Faure s’est montré ouvert à la discussion pour une proposition alternative, à la condition impérative qu’elle génère le même rendement, soit 15 milliards d’euros. Il insiste sur la nécessité de trouver des fonds pour « épargner les Françaises et les Français de la classe moyenne et des classes populaires », soulignant que « ce que les ultrariches ne paient pas, ce sont tous les autres qui le payent ».
Le leader du PS a également critiqué le Medef, l’accusant de « faire semblant de dire que ce sont les entreprises qui sont visées par la taxe Zucman ». Il a rappelé que cette taxe cible en réalité les très gros patrimoines, supérieurs à 100 millions d’euros, qui « se verraient prélever l’équivalent de 2 % chaque année » alors qu’ils « rapportent en moyenne de 10 à 12 % » de revenus annuels.