Sophie-Binet-microphone
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, conditionne sa rencontre avec le Premier ministre Sébastien Lecornu à la mobilisation du 2 octobre et à un rapport de force. Elle critique ses positions sur les retraites et la taxe Zucman.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a affirmé dans un entretien à La Tribune Dimanche qu’elle ne rencontrerait Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, qu’après la mobilisation du 2 octobre. Cette décision est prise « sur la base » d’un « rapport de force », a-t-elle précisé. La dirigeante syndicale a réagi aux premières orientations exposées par le Premier ministre dans Le Parisien, déclarant : « Pour la rupture, on reviendra ! ».

Sophie Binet a critiqué les positions de Sébastien Lecornu, soulignant qu’il « ferme la porte sur les retraites et sur la taxe Zucman » et « ne s’engage toujours pas clairement sur les autres lignes rouges ». Elle a insisté sur la nécessité de la mobilisation du 2 octobre, affirmant que c’est « uniquement après cette journée, et sur la base du rapport de force du 10 et du 18 septembre, que nous irons le rencontrer de nouveau pour exiger des réponses concrètes ».

Les dirigeants syndicaux avaient déjà été reçus par M. Lecornu le mercredi 24 septembre à Matignon, mais avaient jugé les échanges infructueux, ce qui a mené à la décision d’une nouvelle journée de mobilisation. De son côté, M. Lecornu a exprimé son intention de recevoir à nouveau l’intersyndicale et a sollicité des contributions sur des thématiques liées au travail et à la protection sociale.

Sophie Binet a conclu en déclarant : « Nous maintiendrons la pression jusqu’à la fin des débats parlementaires, en décembre, pour que le budget soit sous la surveillance du monde du travail ». Elle a également averti qu’« sans rupture réelle de [l]a part [de Sébastien Lecornu], il rejoindra à son tour le cimetière des premiers ministres d’Emmanuel Macron ».