
Le groupe français Orano, anciennement Areva, a remporté une décision favorable d’un tribunal arbitral international concernant la mine d’uranium de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr) au Niger. Cette décision intervient alors que le régime militaire nigérien, au pouvoir depuis 2023, avait annoncé en juin son intention de nationaliser la mine.
Selon un communiqué d’Orano, le tribunal arbitral a « enjoint à l’État du Niger de ne pas vendre, ni céder, ni même faciliter le transfert à des tiers de l’uranium produit par la Somaïr retenu en violation des droits d’Orano ». Ce tribunal a été constitué sous l’égide du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi), une organisation de la Banque mondiale basée à Washington.
En outre, l’entreprise française déplore la « détention prolongée » de son représentant au Niger, Ibrahim Courmo, qui serait « détenu illégalement depuis le mois de mai 2025 ». Orano se « réjouit que le Cirdi ait, à son tour, demandé à l’État du Niger de procéder à sa libération, conformément à la décision de la cour d’appel de Niamey, en juillet 2025 ».
Lors de la publication de ses résultats du premier semestre, Orano avait rappelé que l’État du Niger avait exprimé en juin 2025 son intention de s’approprier la Somaïr. Cette coentreprise, détenue depuis 1968 par Orano et Sopamin (représentant le Niger), est au centre d’un bras de fer illustrant les tensions entre la France et les autorités militaires nigériennes, qui cherchent à diversifier leurs partenariats, notamment avec la Russie ou l’Iran.