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Donald Trump annonce l'imposition de droits de douane de 100% sur les médicaments de marque importés aux États-Unis, avec une exemption pour les entreprises produisant localement.

À quelques jours de l’échéance du 29 septembre, fixée par l’administration Trump aux laboratoires pharmaceutiques pour une baisse des prix de leurs médicaments aux États-Unis, le secteur fait face à une nouvelle mesure choc. Le jeudi 25 septembre, le président américain a annoncé l’instauration de droits de douane de 100 % sur les produits pharmaceutiques de marque ou sous brevet. Cette décision, qui prendra effet le 1er octobre, vise à intensifier la pression sur l’industrie pharmaceutique mondiale.

L’annonce a été faite par Donald Trump sur son réseau social Truth Social. Elle concerne uniquement les médicaments de marque et sous brevet, excluant les génériques qui, bien que représentant 90 % des médicaments vendus sur ordonnance aux États-Unis, ne comptent que pour 13 % des dépenses totales.

Une clause importante accompagne cette mesure : les droits de douane ne s’appliqueront pas si une entreprise « construit son usine de fabrication pharmaceutique aux États-Unis ». En d’autres termes, les laboratoires qui entreprennent la construction d’une usine sur le sol américain seront exemptés de cette taxe. Cette disposition incite fortement à la relocalisation de la production pharmaceutique sur le territoire américain, un objectif affiché de longue date par l’administration Trump.

Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures protectionnistes plus larges, incluant également des droits de douane sur les poids lourds et certains meubles. L’objectif est de protéger les producteurs américains et de réduire la dépendance aux importations. L’impact sur les Big Pharma reste à surveiller, bien que de nombreux acteurs majeurs aient déjà anticipé ces mouvements en annonçant des investissements dans des usines aux États-Unis.