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L'Iran et la Russie ont signé un contrat de 25 milliards de dollars pour la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires en Iran, renforçant la production énergétique du pays.

L’Iran et la Russie ont finalisé un accord historique de 25 milliards de dollars pour la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires dans la province d’Hormozgan, au sud de l’Iran. L’annonce, faite par la télévision iranienne, détaille que ce contrat majeur a été signé entre la société Iran Hormoz et le géant russe Rosatom. Cet investissement colossal vise à renforcer considérablement la capacité de production énergétique du pays, qui fait face à des coupures de courant fréquentes malgré ses importantes réserves d’hydrocarbures.

Actuellement, l’Iran ne dispose que d’une seule centrale nucléaire opérationnelle, celle de Bouchehr, avec une capacité de 1 000 mégawatts (MW). Les quatre futures centrales, dont le calendrier de construction n’a pas été précisé, devraient chacune produire environ 1 255 MW d’électricité, selon l’agence de presse officielle IRNA. Cette expansion nucléaire est perçue par Téhéran comme une solution essentielle aux pénuries d’énergie et à la demande croissante d’électricité.

Cet accord intervient dans un contexte de tensions accrues entre l’Iran et les puissances occidentales, notamment la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, concernant le programme nucléaire iranien. Alors que la date butoir pour un accord sur l’encadrement du programme expire, le spectre d’un retour des sanctions de l’Organisation des Nations unies (ONU) plane sur Téhéran. Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, ainsi qu’Israël, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, accusation que Téhéran rejette avec véhémence, insistant sur son droit au nucléaire à des fins civiles.

En juin, Israël, avec le soutien des États-Unis, a mené une attaque sans précédent contre l’Iran, ciblant plusieurs sites nucléaires, bien que la centrale de Bouchehr n’ait pas été visée. L’Iran et la Russie entretiennent une coopération nucléaire civile depuis 1993, qui avait notamment permis la reprise de la construction de la centrale de Bouchehr, initialement lancée puis abandonnée par les Allemands après la Révolution islamique de 1979 et la guerre Iran-Irak.