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Le baromètre 2025 de Cegos sur la diversité révèle que 58 % des Français se sentent discriminés professionnellement, un chiffre inférieur à la moyenne mondiale. L'apparence physique et l'âge sont les principaux motifs, avec des spécificités françaises.

Le baromètre 2025 sur la diversité, publié par Cegos le 23 septembre, révèle des données contrastées sur la France. Bien que le pays fasse mieux que la moyenne internationale sur plusieurs critères de discrimination, le sentiment d’avoir été victime de discriminations reste prégnant. L’étude, menée en avril et mai 2025 auprès de 5 537 salariés et 438 responsables RH dans dix pays, met en lumière des défis persistants en matière d’égalité professionnelle.

En France, 58 % des sondés déclarent avoir été discriminés au cours de leur carrière, un chiffre inférieur à la moyenne globale (66 %). L’Hexagone se positionne ainsi de manière comparable à ses voisins européens comme l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie, où les taux oscillent entre 55 % et 60 %. En revanche, des pays comme le Brésil (82 %), le Mexique et le Chili affichent des niveaux de discrimination bien plus élevés, tandis que Singapour se situe à un niveau intermédiaire (71 %).

Parmi les 17 critères de discrimination identifiés par Cegos, l’apparence physique est la plus citée, touchant 29 % des sondés à l’échelle mondiale. En France, ce critère concerne 25 % des salariés, marquant une augmentation significative de 7 points en trois ans. Isabelle Drouet de la Thibauderie, manageuse RH chez Cegos, souligne que « les idéaux et standards physiques véhiculés dans la société et exacerbés par les réseaux sociaux s’invitent dans le monde du travail ».

L’âge constitue le deuxième motif de discrimination. La France, avec 20 % de salariés concernés, se distingue positivement par rapport à la moyenne internationale de 27 %. Cette tendance se confirme pour la plupart des autres critères, à l’exception notable de la race. Les opinions politiques, le niveau scolaire, le sexe, la religion, le handicap, l’orientation sexuelle, la santé, la résidence dans un quartier sensible et les activités syndicales sont également des sources de discrimination.