
Une flottille humanitaire se dirigeant vers Gaza a été la cible d’une attaque d’une violence « inédite » mercredi 24 septembre, alors que des navires de guerre italien et espagnol ont été déployés en réponse. Cet incident survient dans un contexte de tensions croissantes, où les implications d’Israël demeurent incertaines, tandis que la souffrance à Gaza continue de mobiliser l’opinion publique européenne. Lundi, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en Italie pour exprimer leur soutien aux Palestiniens.
La Global Sumud Flotilla, composée de 51 navires, a entrepris de briser symboliquement le blocus de Gaza. Les membres de l’équipage ont rapporté que plusieurs embarcations ont été touchées par des fusées éclairantes explosives et des grenades assourdissantes. Des drones auraient également largué des objets non identifiés et brouillé les communications de la flottille.
L’attaque s’est produite au large de la Crète, et les militants ont décrit la situation comme un « champ de bataille » dans les eaux internationales. Un activiste turc à bord a déclaré à Anadolu que des drones avaient largué des « poudres chimiques non identifiées » sur deux navires et des bombes sonores à proximité. Un militant américain a rapporté que les communications radio avaient été piratées et que de la musique d’ABBA avait été diffusée.
En réponse à ces attaques, le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a autorisé le déploiement immédiat de la frégate Fasan de la marine militaire, qui se dirigeait vers la zone. L’Italie a souligné que cette intervention visait à garantir l’assistance aux citoyens italiens présents sur la flottille. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a également annoncé l’envoi d’un navire de guerre pour protéger la flottille, insistant sur le respect du droit international et la sécurité des citoyens. Le déploiement de ces navires militaires européens est perçu comme un tournant, transformant une action de la société civile en une question interétatique.
La Global Sumud Flotilla, qui a quitté Barcelone le 1er septembre, transporte de l’aide humanitaire, notamment de la nourriture et des médicaments, pour les Palestiniens de Gaza. Israël a proposé que l’aide soit déchargée dans le port israélien d’Ashkelon, mais la flottille a rejeté cette proposition, affirmant que son objectif est de briser le blocus de Gaza. Le gouvernement italien a également suggéré un compromis pour que l’aide transite par Chypre et soit distribuée par le Patriarcat latin de Jérusalem. Cependant, la délégation italienne à bord de la flottille a rejeté cette option, réaffirmant la mission initiale de briser le blocus illégal.