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La France a assoupli la protection du loup en 2024, permettant aux éleveurs de défendre leurs troupeaux. Ces mesures divisent agriculteurs et associations.

La France a activement milité pour l’abaissement du niveau de protection du loup en 2024, le faisant passer de « strictement protégée » à « protégée » au niveau européen. Suite à ce changement de statut, l’État français devait détailler, le mardi 23 septembre, les nouvelles mesures visant à adapter sa politique. Parmi celles-ci figurait l’octroi du droit de tuer des loups à tous les éleveurs, sans condition, pour défendre leurs troupeaux. Cependant, ces propositions ne satisfont ni les organisations agricoles, ni les associations de protection de la nature.

Les associations environnementales estiment que la France « piétine ses engagements internationaux » en matière de conservation du prédateur. Elles ont d’ailleurs boycotté le « groupe national loups », instance de dialogue qui devait confirmer ces orientations, depuis deux ans déjà, contestant les choix de l’État. De leur côté, les organisations agricoles accueillent ces mesures avec une certaine prudence, craignant qu’elles ne soient pas suffisantes face à la prédation continue des loups sur les troupeaux.

En effet, le loup est revenu naturellement en France dans les années 1990 et sa population a augmenté, mais il reste une espèce qui divise. Des vidéos, comme celle tournée en décembre 2022 montrant des loups dans le massif de Saint-Cyr Carpiagne (Bouches-du-Rhône), rappellent la présence de l’espèce sur le territoire. Malgré le déploiement de moyens de protection financés par l’État, comme les chiens de protection et les parcs électrifiés, les attaques continuent de peser lourdement sur le quotidien des éleveurs. L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre la protection de la biodiversité et la viabilité des activités pastorales.