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La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, dénonce la « plus grave attaque contre une infrastructure critique » après le survol de l'aéroport de Copenhague par des drones, causant des perturbations et des annulations de vols. Une enquête est en cours, la Russie nie toute implication.

La première ministre danoise, Mette Frederiksen, a dénoncé le 23 septembre ce qu’elle qualifie de « la plus grave attaque contre une infrastructure critique » après le survol de l’aéroport de Copenhague par des drones. Cet incident survient après quatre heures de perturbation aérienne lundi soir, impliquant des acteurs encore inconnus. Frederiksen a souligné que cet événement s’inscrit dans une série d’attaques de drones, de violations de l’espace aérien et de cyberattaques observées récemment contre des aéroports européens, mentionnant des cas similaires en Pologne et Roumanie, ainsi que des incursions russes dans l’espace aérien estonien.

Le Kremlin, par la voix de Dmitri Peskov, a nié toute implication russe, dénonçant des « accusations sans fondement ». Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a jugé « trop tôt » pour tirer des conclusions, tout en confirmant un échange avec la première ministre danoise. Les services de renseignement danois (PET) ont mis en garde contre une « menace de sabotage importante », avec des drones cherchant potentiellement à « stresser » les autorités pour observer leur réaction.

La police de Copenhague a jugé que l’acteur derrière ces survols possède des « capacités, une volonté et les outils pour se montrer ». Jens Jespersen, responsable de la police, a souligné le nombre, la taille et les trajectoires des drones, ainsi que le temps passé au-dessus de l’aéroport, comme des indicateurs d’un acteur compétent. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a, quant à lui, directement accusé la Russie d’une violation de l’espace aérien danois. Une forte présence policière et le soutien de l’armée danoise et du PET ont été déployés pour l’enquête.

L’incident a provoqué l’annulation d’une centaine de vols et le détournement de 31 autres, affectant environ 20 000 passagers. L’aéroport a identifié trois ou quatre « grands » drones sans en déterminer le modèle. La police a choisi de ne pas les abattre en raison des risques encourus pour les avions, le carburant et les habitations environnantes. L’aéroport a fermé lundi soir à 20h30 et a rouvert après minuit. L’enquête se poursuit avec la collaboration des services de renseignement norvégiens, suite à des incidents similaires à Oslo.