
La reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, annoncée lundi 22 septembre à l’Organisation des Nations unies (ONU) à New York, est qualifiée d’« historique » par la presse internationale. Cette décision est perçue comme un vecteur d’« espoir » pour les Palestiniens, selon la chaîne qatarie Al-Jazira, et représente une « dernière chance d’amorcer un processus diplomatique » à Gaza, comme l’espère le quotidien néerlandais Volkskrant.
Cependant, tandis qu’Israël intensifie son offensive sur la ville de Gaza, forçant des milliers de Palestiniens à fuir ou à subir des bombardements continus, de nombreux médias s’interrogent sur la portée réelle du discours d’Emmanuel Macron, au-delà de sa « symbolique ». Le président français a en effet navigué avec prudence pour ne pas froisser Israël ni l’opinion publique de son pays, tout en apportant son soutien à la Palestine.
Le journal émirati The National souligne les efforts du chef de l’État pour « concilier son empathie pour Israël avec une compréhension du nationalisme palestinien ». De son côté, le quotidien espagnol El Pais décrit un discours « parfaitement équilibré », alternant entre « les allusions continues à Israël et des exhortations à mettre fin à ses opérations militaires dans la bande de Gaza ». Le New York Times remarque qu’Emmanuel Macron a également tenu à préciser ce que cette reconnaissance ne devait pas signifier pour Benyamin Nétanyahou : ni une récompense pour le Hamas, ni un risque d’aggraver l’antisémitisme en France.